Modèles 3D

Bienvenue dans le monde captivant de l’archéomatique au CERAC, où l’alliance entre l’archéologie et les outils informatiques prend vie à travers une collection exceptionnelle de modèles 3D. Ces représentations numériques, telles que « La Venise du Languedoc » à Castres, le « Château de Montfa, » le « Bastion de Labrugière, » et l' »Hôtel de Poncet, » offrent une immersion visuelle unique dans le patrimoine régional. Grâce à ces modèles, la reproduction fidèle d’éléments architecturaux et artistiques devient possible, ouvrant ainsi la porte à des opportunités éducatives et de préservation. Explorez les détails de la « Coupe à décor géométrique » du CERAC avec une interaction approfondie, permettant une observation minutieuse des objets archéologiques. Ces modèles, mis en ligne par notre partenaire Archéomatique, incarnent une convergence innovante entre l’archéologie traditionnelle et les technologies modernes, offrant de nouvelles perspectives pour la compréhension et la valorisation de notre riche héritage.

Maisons sur l’Agoût

Au Moyen Âge, elles regroupaient les activités de tannerie. Dans les caves se trouvaient les cuves à chaux, les “caoussinos” (usines à chaux en occitan) dans lesquelles on traitait les peaux animales. Elles étaient ensuite lavées dans l’eau de la rivière. Au Moyen Âge, le niveau de l’eau était plus bas et permettait l’accès à la berge. Les maisons comportent toutes les ateliers boutiques au RDC, sous deux niveaux d’habitation (logements des propriétaires ou d’autres bourgeois). Les deux derniers niveaux abritaient les séchoirs (soleilhos), caractérisés par des ouvertures pouvant se fermer facilement par des volets en bois. Les peaux étaient suspendues pour être séchées par le vent et le soleil.

Château de Montfa

Attesté dès le XIIIe siècle, le château de Montfa, à proximité de Castres, va connaître plusieurs propriétaires, dont les fameux comte de Toulouse-Lautrec. Le château va être fortement remanié au cours des siècles et il fait actuellement l’objet d’une étude archéologique pour restituer son histoire, par l’association du GERAHL de Lautrec et le Conseil Départemental d’Archéologie du Tarn. Plusieurs relevés 3D du site ont été effectués en lien avec l’avancée des travaux et les sondages d’évaluation archéologique.

Bastion de Labruguière

Le bastion de Labruguière est le dernier élément visible des fortifications de la ville, témoin des guerres de Religion qui ont fortement marqué la région. Le CERAC a réalisé une étude du bâti il y a quelques années afin de mieux comprendre l’histoire du bâtiment et ses remaniements. 1er état d’occupation : rempart du IVe siècle (mur conservé sur près de 4 m, les lits superposés de briques de terre crue sont visibles) 2e état : bastion du XVIe siècle, 3e état : maison bourgeoise du XVIIIe siècle avec jardin, 4e état : gendarmerie du XIXe siècle avec écuries (sol en calade toujours visible) , 5e état : usine Stella du XXe siècle.

Hôtel de Poncet

Bâti au XVIIe siècle, cet hôtel particulier se caractérise par de magnifiques atlantes et cariatides soutenant une loggia Renaissance. Elle s’ouvre sur un escalier monumental doté d’une belle rampe en fer forgé du XVIIIe siècle. Des médaillons de marbre contenaient autrefois des portraits de la famille. La façade principale n’est qu’une partie de l’hôtel originel. Des éléments décoratifs se retrouvent sur le bâtiment voisin. On peut supposer que ces deux ne formaient qu’un seul corps. Il fut la propriété de Louis du Poncet, trésorier royal. Son petit-fils, le Maréchal de Ligonnier l’habita avant son exil en Angleterre en 1697, suite à la Révocation de l’Édit de Nantes. Il meurt à Londres en 1770 après avoir été membre du Parlement et gouverneur de Guernesey.

Coupe à décor géométrique

Cette belle céramique provient de la nécropole à incinération de Gourjade, datée des âges des Métaux et plus précisément de l’âge du Fer. Il s’agit d’une « coupe à vasque bi-conique à bord déjeté ». Son décor est remarquable : chevrons, lignes… un motif qui pourrait plaire encore aujourd’hui ! Une polychromie complétait peut être le décor, mais aucune trace conservée ne l’atteste. La coupe a été trouvée dans une tombe, déposée en offrande à côté d’une urne avec 11 autres récipients de formes diverses. Peut-être contenait-elle des matières organiques ? Là encore, aucune trace n’est attestée, on ne peut que supposer ce qui existait. Modelée à la main, cette forme ainsi décorée est très rare dans le corpus céramique des nécropoles du castrais, pourtant abondant.

Céramique antique

Cette céramique provient d’un bâtiment gallo-romain située dans la plaine de Saint-Laurens à Castres, fouillé en 1997 par les équipes de l’AFAN et du CERAC. Ce petit récipient présente un pied et un col haut. Il est orné de larges et profondes incisions. Sa surface est érodée mais des traces de polissage externe sont encore visibles. Sa forme et son décor font de lui un exemplaire unique. La faible quantité de mobilier archéologique retrouvée sur le site ne permet pas de dater précisément le bâtiment mais il semblerait que le site ait été occupé entre le début et la fin du Ier siècle de notre ère. Sa fonction reste indéterminée mais il pourrait avoir abrité des chais ; les cuves auraient été soutenues par des pilliers.

Urne funéraire

Ce récipient en terre cuite provient de la nécropole protohistorique de Gourjade et a été utilisée comme urne, pour recueillir les cendres d’un défunt. Plusieurs hypothèses sont émises : le vase pouvait être utilisé et suspendu lors du vivant du défunt dans son habitat, ou bien seulement au cours des rites funéraires. La question reste en suspens, sans preuve archéologique. La nécropole est datée de la Protohistoire et plus précisément de la fin de l’âge du Bronze (vers – 900) jusqu’au début de l’âge du Fer (vers – 500). Le site de Gourjade n’est pas seul, deux autres grandes nécropoles ont été fouillées : l’une au Martinet (sous l’actuel IUT) et la seconde sur le plateau du Causse de Labruguière. L’ensemble ainsi mis au jour est exceptionnel par le nombre de tombes et le matériel mis au jour, dont une partie est présentée à l’Archéopole.

Statues-menhirs

Elles sont visibles à Rieuviel, dans les Monts de Lacaune, et sont en réalité distantes l’une de l’autre de quelques mètres. L’une présente des motifs féminins et l’autre masculins. Ces deux statues ne sont pas très grandes : la petite fait 1,2 m de haut, la seconde 1,7 m. Elles ont été gravées à la fin du Néolithique dans des pierres dures (grès ou granit) sans outils en métal. ​ Une statue-menhir est une pierre dressée qui a été gravée ou sculptée. La gravure (qui va parfois jusqu’à la ronde-bosse) représente un personnage schématique accompagné parfois de figurations d’armes, de vêtements ou de parures. Ces personnages sont masculins (avec une arme) ou féminins (portant des colliers et une poitrine dessinée). Les statues-menhirs occupent l’espace du Rouergue, sur trois départements, l’Aveyron, l’Hérault et le Tarn. Elles pourraient représenter un ancêtre divinisé, un héros de guerre ou encore un dieu tutélaire. Le soin et l’effort apportés à les graver et les ériger, attestent d’une cohésion sociale et d’une expression sacralisée.

Chapiteau de la maison des Templiers

Le chapiteau gothique provient de la façade de la maison des Templiers, aujourd’hui disparue. Certains des éléments ont été réemployés au château d’eau de Gourjade. Lors de sa restauration, les originaux ont été déposés pour être conservés au CERAC et remplacés par des fac-similés. Les vestiges sculptés de cette façade du XIVe siècle conservés au CERAC sont de rares témoins de l’habitat civil médiéval castrais. La tradition populaire attribue cette maison aux Templiers, bien que cette communauté religieuse n’ait jamais rien possédé à Castres.