FRISE CHRONOLOGIQUE

Découvrez notre frise chronologique, une porte ouverte sur les différentes époques de l’histoire humaine. Du Paléolithique inférieur au Moyen Âge, chaque période est soigneusement représentée, révélant les multiples facettes de notre évolution. Plongez dans cette chronologie riche, explorez les nuances du Paléolithique inférieur, moyen, et supérieur, traversez le Néolithique, l’Âge des métaux, l’Antiquité, jusqu’au Moyen Âge. Chaque segment de notre frise révèle une période clé de l’humanité, offrant une perspective captivante sur notre passé. Explorez dès maintenant cette épopée à travers les âges.

Liens vers les périodes :
Paléolithique inférieur
– 800 000 |——————————————| – 300 000
Biface

(Labruguières, l’Alba – Prospection CERAC)
Ce biface a été trouvé lors d’une prospection menée par le CERAC à l’Alba, sur la commune de Labruguière. Un biface peut être taillé dans divers matériaux rocheux (silex, quartzite…). Il existe différents types de bifaces mais ils répondent tous à un seul critère : ils sont taillés sur leurs deux faces par de multiples retouches effectuées sur toute la surface de l’outil. À partir d’un bloc de pierre, le biface est façonné à l’aide d’un percuteur dur (bloc de pierre) ou tendre (os ou bois animal) afin de procéder à des enlèvements de matière plus ou moins précis. Il est parfois surnommé le “couteau-suisse” préhistorique car il est utilisé pour couper, hacher, racler, dépecer, creuser.

Hachereau

(Saint-Paul-Cap-de-Joux, Mirandel – Prospection CERAC)
Le hachereau est un outil taillé issu d’un éclat préalablement retiré d’un bloc de roche par percussion. Il se distingue du biface par la présence d’un large tranchant, taillé en biseau. Sa base est en forme de U ou de V. Ce type d’outil ne semble pas avoir été emmanché mais employé comme couteau destiné à différents usages. Il est fréquent dans le sud de la France et en Espagne. À l’inverse du biface, il n’y a pas d’évolution connue de cet outils après le Paléolithique Inférieur.

Paléolithique moyen
– 300 000 |——————————————| – 40 000
Biface

(Saint-Martin-Laguépie – Don)
Cet exemple de biface en silex présenté au CERAC démontre l’évolution de ce type d’outils apparu dès le Paléolithique inférieur. Une comparaison entre ce biface et celui datant du Paléolithique inférieur trouvé à l’Alba (Labruguière) permet de comprendre le  perfectionnement de la technique de mise en oeuvre à travers toute la Préhistoire. Ce biface possède une arête rectiligne bien marquée, une parfaite symétrie et une extrémité assurément pointue. 

Racloir

(Terrasses de l’Agout – Prospection CERAC)
Ce racloir en silex appartient à un groupe d’objets archéologiques trouvés sur les terrasses de l’Agout, lors de plusieurs prospections menées par le CERAC. Un tel outil est obtenu à partir d’un bloc de pierre appelé “nucleus”. Le but est d’obtenir un éclat de forme prédéterminée taillé ensuite pour obtenir un côté tranchant. Il est sans doute principalement utilisé pour racler les peaux animales préalablement à la confection de vêtements notamment mais aussi les os d’animaux et le bois dans la fabrication des outils et des armes.

Paléolithique supérieur
– 40 000 |——————————————| – 6000

Burin

(Espérausses, Grotte de Routagal – Don)
Cet exemplaire de burin est un petit outil préhistorique taillé dans du silex. Il correspond à un éclat issu d’un bloc de roche appelé “nucléus”. Un seul coup net et précis est ensuite apposé sur cet éclat, c’est le “coup de burin”. Ce procédé permet de créer un tranchant très fin et aiguisé. Sa mise en œuvre nécessite un grand savoir-faire. Il est utilisé pour graver les os et le bois dans la confection d’outils, d’armes et de parures. Il est également employé pour graver les parois des grottes. 

Harpon

(Aiguefonde, Lacalm – Fouille CERAC)
Ce fragment de harpon a été trouvé à Aiguefonde lors des fouilles de la grotte de Lacalm, menées par le CERAC de 1964 à 1973. Il est minutieusement sculpté dans de l’os animal à l’aide d’un outil de type burin. Des incisions très fines ont été gravées dans la matière et témoignent du savoir-faire préhistorique. Il correspond à la pointe d’une arme de jet emmanchée dédiée à la chasse et à la pêche. Les barbelures sculptées permettent d’aggraver les blessures tout en restant fichée dans la chair de l’animal.

Néolithique
– 6000 |——————————————| – 2200

Haches polies

(Castres et sa région – Prospection CERAC)
​Ces haches polies trouvées lors des prospections pédestres menées par le CERAC sont des outils tranchants.  Après avoir été taillée, la hache est frottée sur un bloc de roche dure préalablement mouillé et couvert de sable. Nouveauté du Néolithique, le polissage aiguise le tranchant pour plus d’efficacité et de solidité. Servant au défrichement des parcelles destinées à être cultivées, cet outil emmanché est le symbole des premiers agriculteurs du Néolithique. Le bois du manche ne se conservant que dans des conditions bien particulières, les archéologues retrouvent essentiellement la pierre polie. Ces haches semblent également avoir une valeur symbolique et sociale en considérant les préoccupations esthétiques assurément recherchées pour certaines d’entre-elles.

Vase-Silo

(Castres, Le  Clot – Fouille AFAN-INRAP)
Ce vase en terre cuite trouvé à Castres sert au stockage des récoltes issues de l’agriculture et de la cueillette (céréales, légumineuses, fruits…). Il pourrait également être employé pour conserver de l’eau ou des produits transformés (farine, fruits secs…). Il garantit notamment une bonne protection des denrées alimentaires contre les rongeurs. Ces grands vases caractéristiques sont généralement enterrés pour une conservation des produits à température constante. Les cordons de préhension visibles sur les côtés facilitent sa manipulation.

Âge des métaux (protohistoire)
– 2200 |——————————————| 50
Urne funéraire

(Castres, Gourjade – Fouille CERAC)
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Ce récipient en terre cuite provient de la nécropole protohistorique de Gourjade et a été utilisée comme urne, pour recueillir les cendres d’un défunt. Plusieurs hypothèses sont émises : le vase pouvait être utilisé et suspendu avant sa mort dans l’habitat, ou bien seulement au cours des rites funéraires. La question reste en suspens, sans preuve archéologique. La nécropole est datée de la Protohistoire et plus précisément de la fin de l’âge du Bronze (vers – 900) jusqu’au début de l’âge du Fer (vers – 500). 
Le site de Gourjade n’est pas seul, deux autres grandes nécropoles ont été fouillées : l’une au Martinet (sous l’actuel IUT) et la seconde sur le plateau du Causse de Labruguière. L’ensemble ainsi mis au jour est exceptionnel par le nombre de tombes et le matériel mis au jour, dont une partie est présentée à l’Archéopole.

Fibule

(Sainte-Eulalie, Péchaudier – ? )
La fibule est retrouvée lors d’une fouille à Sainte-Eulalie, Péchaudier. Elle est fabriquée en bronze, et sert pour fermer les vêtements au niveau de l’épaule ou de la poitrine. Plus ou moins élaborée, les fibules sont de véritables signes de richesse et de position sociale. Elles sont l’évolution des épingles en bronze retrouvées par exemple dans la nécropole de Gourjade.

Antiquité
– 50 |——————————————| 500
Amphores

(Castres, Lameilhé – Fouille CERAC)
Ces amphores ont été découvertes à Lameilhé en 1968. L’amphore est apparue au IVe siècle av J-C au Proche-Orient. C’est un récipient qui est utilisé pour le transport de produits tel que le vin, l’huile, la bière et les sauces à poissons. Une amphore est toujours fabriquée en terre cuite, elle se caractérise par une forme spécifique : son corps galbé se termine par un cône pointu et ne peut donc pas tenir debout seul. Elle est conçue de manière à ce que la pointe soit utilisée  pour une meilleure prise en main, afin de transvaser le vin ou autre dans un récipient. Sa forme est conçue pour faciliter leur stockage dans les bateaux. Les amphores sont produites en grandes quantités car elles sont à usage unique, ce qui explique le grand nombre de fragments retrouvés en archéologie. Leur étude apporte une meilleure compréhension de l’économie à travers les échanges commerciaux et culturels autour de la Méditerranée. La forme de l’amphore dépend de son lieu de production et de son contenu : une amphore vinaire italique est bien différente d’une amphore à huile ibérique, par exemple.

Lampes à huile

(Castres, Gourjade – Fouille CERAC)
Ces lampes ont été trouvées lors des fouilles de la villa gallo-romaine à Gourjade. Il s’agit d’un vaste domaine qui comprend une partie résidentielle complétée d’une grande aire agricole et artisanale. La lampe à l’huile fabriquée en terre cuite est ornée de motifs peints. Les lampes à huile ne sont pas seulement destinées à un emploi pratique (éclairer des endroits obscures) ; elles servent également lors des cultes des morts, pour des pratiques prophylactiques (par exemple, des dépôts de lampes dans la fondation de maisons) ou comme cadeaux. Son utilisation est simple, il faut verser de l’huile (huile d’olive durant l’Antiquité) dans le trou situé au centre de la lampe. Une flamme sort par le bec lors de la combustion. Souvent décorée de motifs abstraits ou figuratifs, elles témoignent de l’art antique et se réfèrent à des scènes de vie quotidienne ou mythologiques.

Moyen Âge
500 |——————————————| 1500
Chapiteau de la maison des Templiers 

(Castres, Gourjade – ? )
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Le chapiteau gothique provient de la façade de la maison (dite) des Templiers. La façade, aujourd’hui disparue, a été démontée et certains des éléments réemployés au château d’eau de Gourjade. Lors de sa restauration, les originaux ont été déposés pour être conservés au CERAC et remplacés par des fac-similés. Les vestiges sculptés de cette façade du XIVe siècle, conservés au CERAC mais aussi au Musée Goya, sont de rares témoins de l’habitat civil médiéval castrais. La tradition populaire attribue cette maison aux Templiers, bien que cette communauté religieuse n’ait jamais rien possédé à Castres. Malgré sa destruction dans les années 1940, cette demeure reste l’une des mieux documentées et la plus représentative de l’architecture médiévale castraise.

Château de Montfa

(Montfa – Relevé 3D CERAC)
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Attesté dès le XIIIe siècle, le château de Montfa, à proximité de Castres, va connaître plusieurs propriétaires, dont les fameux comte de Toulouse-Lautrec.
Le château va être fortement remanié au cours des siècles et il fait actuellement l’objet d’une étude archéologique pour restituer son histoire, par l’association du GERAHL de Lautrec et le Conseil Départemental d’Archéologie du Tarn.
Plusieurs relevés 3D du site ont été effectués en lien avec l’avancée des travaux et les sondages d’évaluation archéologique.